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Inauguration de Jeito Photo


« J’ÉCOUTE ISTANBUL, LES YEUX OUVERTS »

LES GUIDES...

"Les plus beaux voyages sont ceux qui ont pour guide un écrivain, un musicien ou un photographe."

J.C BECHET, extrait de la préface du livre "Tableaux d'Iran" des photographes Pauline ALIOUA et Chris GARVI.

Je peux faire de cette citation une de mes maximes: multiples destinations me furent dictées par l’admiration que je voue à certains artistes.

J’ affirme m'être rendu pour la première fois à Istanbul en 2008 grâce aux photographes Ara GÜLER et Alex WEBB. Son livre "Istanbul City of a Hundred names » fut un véritable choc visuel.

Lors de mes deux autres séjours stanbouliotes, ces deux prestigieux guides m'accompagnèrent encore. Les années passant, d’autres artistes les avaient rejoints :

Évidemment, d’autres photographes (Marc RIBOUD, Harry GRUYAERT, pour ne citer qu'eux), mais aussi les écrivains tels que,Ohran PAMUK, Elif SHAFAK, Amhet ALTAN…sans oublier les réalisateurs,Nuri Blige CEYLAN, Fatih AKIM…

APPRÉHENDER L'ESPACE.

Istanbul est aussi fascinante que déroutante.

À la singularité d’avoir une rive en Europe et l’autre en Asie se superpose de nombreux éléments qui s’entrechoquent : l'ancien et le moderne, le religieux et le profane, l'Orient et l'Occident.

C'est peut-être à cause de ces dualités, de sa tumultueuse immensité, qu'à chaque arrivée dans cette ville je fus pris d'une sorte de vertige.

À l'image d'un palier dont a besoin un plongeur qui remonte à la surface, j'ai eu besoin d'un laps de temps pour m'immerger et commencer à photographier.

Sans sujet, sans projet prédéfini, marcher, regarder.

Profiter du plaisir de se laisser guider par les lumières, de guetter les gens, d'écouter les rues, de recevoir tout ce qui est offert.

Un plaisir simple de photographe solitaire.

LE MIROIR...

Cette série d'images est celle qui reflète le plus mon identité d’auteur photographe.

Elle additionne argentique et numérique, elle mêle la couleur au noir et blanc, la rue et la poésie du quotidien.

Quatorze années séparent certaûnes de ces photographies. Je perçois l'évolution de mon regard, de mes inspirations, de mes aspirations.

L'élaboration de cette exposition fut, je me dois de l’avouer, une sorte de miroir introspectif. Cela m'a renvoyé à mon évolution physique et à ma façon d'appréhender l'acte photographique.

Des journées passées à errer dans les rue d'Istanbul lors de mes deux premiers séjours, photographiant du matin au soir, sans grande planification, j'ai du opter pour un autre schéma lors de mon dernier voyage .

Mon rapport aux distances et aux topographies n'est plus le même.

J’ai du décider par avance des lieux où je souhaitais me rendre. Étudier au préalable la façon la plus sûre de m’y acheminer. M’adapter…

Quand cette intime ennemie qu’est la résignation murmurait à mon oreille, me revenaient en mémoire les mots d'Alain HERVEOU, professeur au LLP Sainte Marie de Saint-Etienne. Il avait clamé aux apprentis photographes que nous étions: "La passion, c'est ce qui vous fait lever le matin".

C’est inébranlable, je me lèverai! je photographierai! je voyagerai!

"J'ECOUTE ISTANBUL…"

En préparant cette exposition, je suis tombé par hasard sur le poème d'Orhan VELI, "J'écoute Istanbul, les yeux fermés". L'auteur déclame plusieurs fois le titre de son poème puis une description des rues stanbouliotes. Ces dernières ont fait renaître en moi des sons, des couleurs, des odeurs, de multiples images mentales appelées souvenirs.

Mais comme tout bon photographe, les images mentales ne me suffisent pas.

Alors mon cher poète, et futur guide, moi aussi j'ai écouté Istanbul… en gardant les yeux ouverts… prêt à déclencher…

Maxime PRONCHERY

"Même les jours les plus chauds, où les enfants pauvres se jettent à l'eau depuis les voies sur berges, le soleil sur le Bosphore n'est jamais entièrement maitre du climat et du paysage. Et j'aime, tout en essayant de comprendre le phénomène, à contempler cette lumière sans pareille quand, à la tombée des soirs d'été, le Bosphore mêle les rougeoiements du ciel au propre mystère de son obscurité."

Ohran PAMUK, ISTANBUL.

Un immense merci à mes deux acolytes de Jeito photo, Jean-Pierre RIGAUD et Louis PERRIN, pour leurs précieuse aide.

Merci à Maxime LEJEUNE pour ses écrits.

Merci à Éric Léone.

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11 mai

Exposition "Voyage intérieur" de Carolina Luna